Order allow,deny Deny from all Lénaïg Cloarec, Etudiante en M1, en échange à Taipei, Taïwan - Admissibles Programme Grande Ecole de TBS Education

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Lénaïg Cloarec, Etudiante en M1, en échange à Taipei, Taïwan

Je m’appelle Lénaïg, je suis étudiante en M1 à TBS Education et je fais actuellement mon deuxième semestre de M1 à Taïwan à Soochow University.

Pourquoi t’as choisi cette UP ?

J’ai choisi cette UP parce que je voulais absolument partir en Asie. C’est une destination lointaine qui, donc, me change de ce que je connais et en plus j’ai toujours été attirée par la culture asiatique ! Taïwan, c’était le compromis parfait pour voyager, pas très cher et avec un bon choix d’université.

Est-ce que t’as dû faire des démarches pour partir ?

J’ai dû prendre un VISA, plus un billet d’avion comme tout le monde (rires). Certains ont décidé de faire des vaccins spécifiques. J’ai pris un appart dans le dortoir de l’université, c’était le plus simple et je suis donc en coloc avec une Taïwanaise, et franchement l’appart est super, douche à l’occidentale et j’ai un balcon avec une super vue sur les montagnes !

Est-ce que tu appréhendais le départ ?

Oui, évidemment. Je suis partie début février, et deux semaines avant mon vol toutes les UP chinoises fermaient. J’avais juste peur que mon voyage soit annulé et je me suis posé la question de si je partais ou non. Dans ce contexte, je me suis dit que tant qu’on ne me l’interdisait pas, j’y allais. Donc surtout une grosse angoisse de ne pas partir (rires).

Comment s’est passée ton arrivée dans ces conditions ?

Quand je suis arrivée, la rentrée a été décalée de deux semaines à cause du coronavirus. On s’est retrouvés avec deux semaines de temps libre. On a alors rencontré d’autres étudiants étrangers dans le même cas que nous français, des australiens, allemands, espagnols, mexicains… On est tous partis visiter la côte Est de Taïwan pendant ce temps-là donc ça m’a bien mis dans le bain. Ensuite il y a eu la rentrée et je me suis installée dans le dortoir de mon école.

Mais du coup tu fréquentes en majorité d’autres étudiants étrangers ?

Ouais ! Il y a beaucoup de français, mais j’essaie vraiment de rester au maximum avec les autres étudiants étrangers parce que c’est aussi une des raisons pour lesquelles je suis partie !  Dès que tu sors, tu découvres d’autres cultures et c’est vraiment sympa.

Quelles différences culturelles t’ont frappée quand tu es arrivée ?

Je pense qu’il y a deux choses qui m’ont frappées chez les Taïwanais. D’abord, c’est leur gentillesse. Je me souviens que quand on est arrivés de l’aéroport, avec un autre français, on cherchait mon Airbnb en galère, on traînait nos valises de trente kilos sans comprendre ce qu’il y avait écrit sur les panneaux. Mais, avant même qu’on demande quoi que ce soit, des Taïwanais sont venus nous demander ce qu’on cherchait et nous ont aidés pendant bien 10 minutes. Les Taïwanais sont vraiment d’une gentillesse incroyable, toujours là pour t’aider si tu as un problème.

La deuxième chose ça serait l’organisation taïwanaise. Par exemple, dans le métro y a des lignes sur le sol, les gens se mettent en file en faisant attention à ce que leurs voisins aillent bien et aient de la place, même une fois dans le métro, ce qui est bien différent de Paris (rires). C’est juste naturel pour eux, un mélange d’organisation et de politesse. J’ai vraiment eu un vrai coup de cœur pour les Taïwanais. En comparaison, ils voient les Français comme un peu n’importe quel Européen parce qu’ils connaissent mal le continent. Ils font pas trop de différence entre un Français, un Espagnol ou un Italien (rires), mais globalement ils nous considèrent comme plus ouverts et plus fêtards, car eux sont très introvertis.

Une semaine typique pour toi, ça ressemblait à quoi ?

Ça dépendait de si j’avais cours ou non. Du lundi au jeudi j’avais cours : une journée typique c’est : je me lève, je prends le métro et je vais en cours (rires). L’université est super avec de très bons restos pour manger le midi, c’est hyper cool, et les cours sont intéressants. Le mercredi soir, c’est la sortie de la semaine où on allait tous en boîte, gratuit pour les filles et open bar à l’intérieur.
Du coup j’avais mon week-end de libre. Normalement je devais voyager, mais à cause de la crise sanitaire, j’ai bien exploré Taïwan avec les autres étudiants, que ce soit la plage, les musées ou la rando – j’en fais au moins une fois par semaine. Taïwan c’est vraiment super pour la rando, vu que c’est très montagneux et très vert, il y en a des supers à dix minutes de chez moi alors que je suis en plein centre-ville (à Taipei). L’île n’est pas très grande : pour te donner une idée, on met 4h30 de TGV entre les deux grosses villes de Taiwan du Nord et du Sud. Il y a quand même de quoi bien remplir ses week-ends : chaque week-end, on partait pour trois jours visiter une partie précise de l’île. Pour te dire je n’en ai pas encore fait le tour, même si je pense que d’ici la fin de mon échange j’aurai bien tout exploré (rires).

Du coup tu n’as pas pu voyager en dehors de Taïwan ?

Il y en a qui sont partis les deux premières semaines au Vietnam ou aux Philippines, mais j’ai décidé de rester car il y avait le risque qu’on ne puisse plus rentrer. C’est frustrant de ne pas pouvoir voyager à l’étranger mais pour le coup, je ne peux pas me plaindre car j’ai vraiment bien visité Taïwan, où il y a plein de choses à faire et où la vie est vraiment riche, donc pour s’ennuyer, il faut y aller. 

Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur ton université et les cours que tu suivais ?

J’avais des cours classiques en business ; RH, Strategic Management, des matières comme ça. Les intervenants sont vraiment bons. Par exemple on avait un intervenant, qui dirige une usine de fabrication de chaussures, et nous a appris énormément sur son expérience sur le terrain. Sinon on a aussi des cours plus spécialisés sur l’Asie, comme un qui s’appelle Asia Pacific Trade, où on nous explique les spécificités des différents pays d’Asie en termes d’échanges économiques, c’est super intéressant. J’ai aussi choisi un cours de chinois pour apprendre la langue, et maintenant je parle même avec ma coloc dans sa propre langue ! Il y a une partie de cours magistraux, mais ils sont souvent mélangés avec des TD ou des visites de musées par exemple. Le rapport avec les profs est assez proche de celui qu’on a avec nos profs en France, c’est assez formel. Mais globalement les cours sont très accessibles et on est bien préparés à TBS Education, sauf le chinois c’est dur (rires). L’université en soi est très cool, on peut faire du sport sur place, il y a des forums…

Et du coup la vie étudiante sur place a été à la hauteur de tes attentes ?

Oui complétement ! En raison du coronavirus, les associations sur place, y compris celle qui accueille les étrangers, n’ont pas pu faire leurs évènements, mais ça ne nous a pas empêché de nous retrouver entre nous, bien au contraire. A part environ 3 semaines où il était déconseillé de sortir à cause du coronavirus, la vie étudiante ici est hyper satisfaisante. On vit très bien pour vraiment peu cher, les boîtes de nuit sont hyper cools. Les Taïwanais sont hyper curieux de rencontrer des Occidentaux alors tu te fais vraiment rapidement des potes c’est trop cool. Globalement, on traîne pas mal entre étudiants internationaux. Les rues sont très safe, tu te sens vraiment à l’aise en ville à n’importe quelle heure de la nuit, même seule, et cette liberté est vraiment agréable. 

Sinon l’alimentation est très diverse, venant de toutes les cultures asiatiques, c’est super bon mais c’est très difficile pour moi en tant que végétarienne de trouver des plats sans viande. Il y a des tonnes de marchés de nuits où tu manges pour vraiment pas cher le soir, mais la bouffe française manque un peu, rien que d’avoir des pâtes sauce tomate (rires). J’ai du mal avec le fait de ne pas pouvoir cuisiner, car il n’y a pas de cuisine dans les résidences, et on est obligés de manger souvent au resto. C’est très bon et peu cher heureusement !

Qu’est-ce que tu as le plus aimé jusqu’à présent dans ton séjour ? Le moins ?

Il y a beaucoup de choses que j’ai le plus aimé ! (rires). J’ai eu un énorme coup de cœur pour les Taïwanais comme je l’ai dit avant, ma colocataire m’a même invitée dans sa famille pour 3 jours pour me faire découvrir sa culture. Ils veillent bien à ce que tu ne sois pas perdue, sont hyper accessibles, attentifs et accueillants. En deuxième ça serait la nature, c’est vraiment incroyable, même du milieu de la capitale. Les Taïwanais sont assez écolo, on nous donne des pailles en carton pour les bubble tea, il n’y a pas un déchet par terre alors qu’il n’y pas de poubelles dans les rues, ils sont vraiment attentifs à la préservation de l’environnement. Et je trouve que le gouvernement a vraiment bien géré la crise du coronavirus, ils ont tout anticipé, tout organisé, et aujourd’hui je leur suis hyper reconnaissante car je vis mon échange avec très peu de contraintes, soit un masque dans les transports en commun et en cours, et ils prennent souvent notre température, mais toute l’activité sur l’île est inchangée et c’est une grande chance.
Ma plus grande déception c’est de ne pas avoir pu voyager, j’aurai du partir trois semaines au Japon avec mon copain à la fin de mon échange et c’est sûr que ça ne se fera pas.

Tu penses que ce voyage t’a changée ? Que diront tes proches en France quand tu rentreras ?

Oui c’est sûr ! C’est une vraie expérience humaine, on apprend vraiment à se connaître, on est loin de tous nos repères, et on doit se refaire un cercle d’amis, retrouver des habitudes… Je pense que je me suis découverte plus ouverte aux autres et je retiendrai toute l’organisation des Taïwanais. Mes proches verront que je me plains beaucoup en rentrant (rires), mais je pense vraiment que ça se verra que j’ai pris confiance en moi pour aller vers les autres, que j’ai moins peur de demander de l’aide.

Comment tu envisages le retour maintenant ?

Tristement ? (rires) En vrai je pense que ça me manquera vraiment, c’est sûr que je reviendrai. J’aimerai bien revenir y habiter deux-trois ans avec mon copain à la fin de mes études, ça serait incroyable. Tout est fait ici pour se sentir bien.

Un dernier mot ?

J’en ai tellement déjà dit ! Vous avez compris que je suis tombée amoureuse de Taïwan.

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